Le genre documentaire

Le genre documentaire existe-t'il ?

Voilà une interrogation qui semble appeler une réponse élémentaire mais qui, en fait, pose toute une série de questions sur la représentation cinématographique, ses usages, son langage, son mode de consommation, son histoire...

Dans l'image photographique ou cinématographique c'est toujours du réel qui est représenté (exception faite des images de synthèse générées par le calcul). Le référent est donc toujours concret. La question porte alors sur le statut de ce référent par rapport au réel. Une première différenciation peut être établie selon que le représenté existe en dehors de sa représentation (réel ordinaire ; réel d’événements) ou selon qu’il est crée pour la circonstance (réel mis en scène ou réel spécifiquement construit). Mais cela suffit-il à délimiter des genres ?

La limite des genres

Au delà de ce statut différent du référent, la construction cinématographique emprunte exactement les mêmes matériaux : deux visuels (iconique ; écrit) et trois sonores (paroles ; musiques ; bruits) et travaille sur les mêmes formes langagières : structure de montage, structure du récit, forme expressive...

En quoi, par exemple, une musique extra-diégétique (musique "rajoutée"), présente bien souvent sur des reportages, renvoie-t’elle davantage au registre de la fiction qu’à celui du documentaire ? En quoi une voix off est-elle “naturelle“ ou “jouée“ ? Est-ce que l’utilisation d’un projecteur, pour éclairer une scène dans un documentaire, nous fait quitter le genre ?

D'un point de vue sémiologique...

Il est impossible de dire de manière absolue si on est dans le documentaire ou la fiction. C’est à dire que les constituants visuels ou sonores ne nous permettent pas, à eux seuls, de situer le film dans le genre documentaire ou non. Toutefois l’expérience quotidienne du zapping télévisuel fait que bien souvent nous sommes en mesure de reconnaître en peu de temps le genre face auquel nous sommes situés (expérience à conduire avec des élèves face à un montage bout à bout d’extraits de films, d’émissions...). Attention toutefois de distinguer ce qui est de la familiarité des images, d’une analyse strictement sémiologique. Lorsque nous regardons la télévision, le para-texte ou le contexte nous renseignent bien plus sur le genre que le texte lui-même. Certains éléments visuels (personnages connus, décors...) ou sonores ont acquis un statut caractérisant un genre, mais nous quittons par là le domaine de la sémiologie pour entrer dans celui particulier de nos référents culturels.

Sémiologiquement on peut, tout au plus, formuler des appréciations en terme de probabilité. En l’absence de certitude sur un objet, la notion de signes dominants devient alors pertinente. Ainsi la présence visuelle d’un micro, ou le type de focalisation (qui voit) nous fournit des indications sur une probabilité du genre - et seulement sur une probabilité, jamais sur une certitude.

D'un point de vue narratologique...

On ne peut pas, non plus, distinguer le documentaire de la fiction par l’analyse de la construction énonciatrice : structure du montage, présentation chronologique et spatiale des objets et personnages, etc. Tous les genres empruntent (ou non) à des formes narratives diverses et variées sans que l’on puisse attribuer spécifiquement un genre à une structure donnée.

Remarquons toutefois que dans la fiction, l’auteur et le narrateur peuvent être distincts (l’auteur fait parler un narrateur qui lui même fait parler des personnages). Dans le documentaire, le statut d’auteur et de narrateur sont généralement confondus. L'auteur fait parler des personnages ou fait “parler les choses“, même si pour cela il s’adjoint le concours d’un tiers (le spécialiste). Le propos de l'auteur l'engage, il ne peut se retrancher derrière un narrateur fictif. Il peut même être poursuivi en justice pour cela, contrairement à un réalisateur de fiction qui ne sera pas poursuivi pour avoir mis en scène un viol ou un meurtre. (Exception faite de quelques obligations législatives, comme sur l'incitation à la haine raciale, la pornographie...)

D'un point de vue cognitif...

• Tout film de fiction apporte un contenu informatif sur l’histoire, les lieux, les personnages. En reprenant les éléments les plus signifiants d’une situation, il est parfois plus “parlant“ sur le réel qu’un film documentaire. C’est un peu comme le dessin d’une plante ou d’un champignon qui est toujours plus ressemblant qu’une vraie photo, car il concentre les traits les plus caractéristiques.

Nous avons acquis, par exemple, une certaine représentation de certains pays allant jusqu’à maints détails sans y être jamais allé, et cela pour l’essentiel par la vision de films de fiction. Par ailleurs, si les films de fiction n'avaient pas quelque chose à voir avec le réel, ils ne susciteraient pas les polémiques ou les débats de société que souvent ils suscitent. Et plus généralement encore, si nos rêves ne sont pas la réalité, notre imaginaire lui fait partie de notre réalité.

• Inversement tout film documentaire contient une partie de jeu, de mise en scène. Filmer le réel ce n’est pas donner du réel à voir mais donner à voir une représentation du réel. Toute situation de tournage modifie les énoncés, influe les propos, transforme plus ou moins les expressions des personnages filmés... (la “parole documentaire“ n’est pas plus naturelle qu’une autre). Seule une caméra de vidéo surveillance aurait un certain caractère de véracité, mais elle ne délivre pas un propos et ne construit pas, à elle seule, une narration.

D'un point de vue sociologique : les genres existent bien...

Il suffit d’ouvrir un programme télé ou de lire une programmation cinéma pour s’en rendre compte. Il existe par ailleurs des manifestations cinématographiques spécifiques aux documentaires (“Etats généraux du documentaire“ - Lussas ; “Vue sur les Docs“ - Marseille ; “Cinéma du réel“ - Paris). (Ce qui signifie nullement que tout film de fiction est banni de ces lieux.)

Contrairement à la fiction, le cinéma documentaire est confronté à un problème de déontologie, voire même de droits.

Selon Gérard Leblanc : le genre est une très ancienne tradition héritée de l’écriture et de l’art en général.
Le genre est un découpage dans la production du savoir qui bouge très peu dans le temps. Il est transhistorique.
Le genre survit aux conditions économiques. Mais surtout le genre est principalement une distinction de diffusion (de programmation) qui vise à préparer le spectateur à un type de réception.
Ce qui nous renvoie à la question du contexte de réception.

Globalement donc...

Le partage documentaire/fiction est non-pertinent (d’autres distinctions sont tout autant déterminantes : court-métrage vs long-métrage, film institutionnel vs film d’auteur...) mais socialement institué. On ne peut donc y échapper.

Par le passé nous avons assisté tantôt à des distinctions fortes (le “docu“ c’était ce qui passait en première partie d’une séance de cinéma) ; tantôt à des mélanges de genres (les émissions de plateaux TV qui mixent allègrement divertissement, information, publicité...).

L'analogie comme "preuve" du réel ?

Le fonctionnement analogique de l'image ("je suis en mesure de percevoir son référent sans un savoir spécifique") joue beaucoup sur la confusion entre le réel et sa représentation. L'image d'information (presse ou télévision) contribue à entretenir cette confusion. C'est même une de ses conditions d'existence que de laisser croire qu'elle serait la preuve du réel en nous faisant oublier qu'elle est toujours une représentation.

La question de l'authenticité que l'image est censée apporter n'est pourtant pas fondamentalement différente de celle d'un texte. Dans un article d'information, qu'est-ce qui me prouve que son auteur dit "vrai", que son contenu se rapporte à une réalité... ? Ce n'est pas le texte en lui-même mais le fait qu'il est situé dans un certain contexte d'énonciation, c'est-à-dire par la place que cet article occupe dans un média socialement institué et la croyance ou la confiance que je porte en ce journal, en cet auteur, etc.
Pour l'image, il en est de même. Ce n'est pas ce que je vois qui m'apporte une preuve de la réalité de la chose représentée, mais le contexte, les formes et les conditions dans lesquels l'image est proposée qui me renseignent sur le degré de vraisemblance de cette re-présentation. Laisser croire le contraire est une tromperie.

L'analogie n'est donc en rien l'attribut d'une preuve que l'image porterait sur la réalité, et cela d'autant plus aujourd'hui que les possibilités du numérique multiplient à l'infini les possibilités d'intervention sur l'image, et transforment - pour reprendre la terminologie de Ch S. Peirce - le caractère analogique des signes représentés en des signes semblables à ceux de l'écrit (c'est-à-dire symboliques et de nature arbitraire).

Si l'analogie construit une ressemblance de l'image avec l'existant, cette analogie reste une apparence : un "comme si" dans le cas de la fiction et un "comme ça" dans le cas du documentaire, mais un "comme" dans tous les cas.

Reportages, magazines, documentaires

Quelles différences entre ces genres (ou sous-genres) ?

Elles dépendent pour une grande part du statut que le film accorde aux personnages filmés ainsi que de la relation qui se construit entre ceux-ci et les spectateurs.

• Dans les reportages et magazines, les personnages filmés sont objets. C'est-à-dire traités comme des matériaux informatifs. Ils sont présents dans l'image principalement pour l'information qu'ils portent ou apportent : dans l'apparence de leur comportement sociétal, dans leur démarcation du quotidien ou par la parole qu'ils délivrent en tant qu'acteurs ou témoins d'une situation particulière...

• Dans les documentaires, les personnages filmés sont sujets. C'est-à-dire traités dans la compréhension de leur subjectivité et des interrelations complexes qui se tissent entre celle-ci, l'auteur et le spectateur potentiel.

Par exemple, dans un reportage ou un magazine, les silences dans les propos d'un personnage sont généralement considérés comme des blancs, des lacunes et sont par conséquent supprimés. S'ils sont présents parfois c'est, dans bien des cas, pour souligner la difficulté ou l'incapacité du personnage à répondre (traitement binaire, dichotomique). Dans un documentaire, en revanche, un silence peut être présent pour signifier une complexité difficile à exprimer, l'ambiguïté d'une impossible réponse... (traitement dialectique).

D'une façon générale les magazines et reportages bousculent rarement nos cadres de pensée et d'interprétation du monde. Dans ceux-ci, les faits et personnages montrés doivent rapidement être appréhendés par rapport à des catégorisations référencées en positif ou en négatif, sans interrogations possibles sur ces catégorisations. En cela ils constituent une forme particulière d'un spectacle de détente que le suivant nous fera aussitôt oublier. Un documentaire, à l'inverse, contribue à transformer nos propres représentations, à ébranler nos certitudes, à approfondir notre connaissance du monde et des humains qui le peuplent.

Notons que, si la distinction information/documentaire est assez clairement établie et perçue, en revanche l'ambiguïté est grande pour les magazines qui sont fréquemment classés comme des documentaires alors qu'ils ne sont, la plupart du temps, que des formes particulières de l'information.

Quels termes utiliser ?

• Factuel vs fiction (Gérard Genette)
Cette opposition permet de ranger sous le terme de factuel tout ce qui n’appartient pas à la fiction : documentaires, reportages, informations, émissions en direct non fictionnées... Et sous le terme de fiction tout ce qui est construit à partir d’une représentation imaginaire d’une situation, même si celle-ci s’inspire de la réalité : film de fiction, publicité, clip...

• Film documentaire vs film romanesque> (Guy Gauthier). Distinction qui abolit le terme de fiction.

• Film. Tout simplement. C’est ce que revendiquent certains réalisateurs qui refusent de trancher sur cette catégorisation du genre et d’induire ainsi une lecture particulière.

Quelle que soit l’appellation retenue, il restera toujours des films au statut hybride, indéterminable. Parmi ceux-ci, certains se revendiquent comme tel, d’autres non. L’ambiguïté peut être saillante ou imperceptible. Elle peut faire l’objet d’une vision largement partagée par un public ou au contraire être sujette à polémique...

Rappelons-nous des tous premiers films (les “vues“) des Frères Lumière, ni documentaires, ni fictions (les genres n’étaient pas institués) et qui représentaient des tranches de vie bien réelles mais jouées et mises en scène.

Si ces contours flous laissent pantois les taxinomistes, en revanche l'incertitude parce qu'elle est source de questionnements ne peut que conduire à affiner les concepts et les mots qui les fondent.

Qu'est ce qu'un documentaire finalement ?

Ce n'est pas : une restitution du réel, une copie du réel, une tranche de vie, une preuve, une “fenêtre ouverte“ sur le monde (et Dieu sait si cette formule fait florès notamment pour la télévision). Un documentaire, c'est toujours une proposition, c'est toujours une narration, c'est toujours une représentation.

La question de la scénarisation n’est pas discriminatoire. Un documentaire peut être scénarisé ou pas et la scénarisation du documentaire ne découle pas de règles établies une fois pour toutes.

Selon Gérard Leblanc, les meilleurs documentaristes sont ceux qui annulent les scénarisations déjà là. Il parle d’ailleurs de "démarche documentaire", qu’il définit comme étant “ce qui fait travailler un certain type d’imaginaire qui est soumis à l’épreuve du réel“. L’épreuve du réel étant à la fois ce que nous savons du réel et ce que nous en imaginons.

Le cinéma documentaire travaille sur cette relation entre un savoir sur quelque chose et la représentation que nous nous en faisons.

La démarche documentaire en faisant reculer nos représentations antérieures nous donne une nouvelle vision du monde. Ce regard nouveau ne peut se construire qu'en faisant reculer les stéréotypes, les clichés... et tout ce qui tend à conforter le spectateur dans l'apparence d'un réel “naturellement" donné à voir. Le documentaire c’est ce qui nous emmène au delà de nos représentations antérieures.

Pour François Niney, La multiplication et la circulation des prises de vues tous azimuts nous ont-elles rapprochés d'une transparence de "l'état des choses", d’une pleine connaissance des événements, comme semblent n’en pas douter les inconditionnels des actualités et de la télévision ? Nous ont-elles au contraire brouillé la vue et la vie, comme le dénoncent les contempteurs de la société du spectacle ? Ni l'un ni l'autre ... ou l'un et l'autre.
“Ces images omniprésentes du monde ont modifié et remodelé irrémédiablement notre perception du monde, et le monde lui-même ... même pour qui ne les regarderait pas. La question n'est pas de les diviniser ou diaboliser, ni même d'en constater l'irréversible fatalité. Elle est de savoir ce qu'elles nous font, ces images, quel monde elles font entre nous ; comment elles nous font voir (imaginer) et si nous pouvons en faire quelque chose ... quelque chose d'autre que des images : c'est à dire à quelles conditions elles ne sont pas juste des images, mais deviennent des images justes."

On peut retrouver ces conditions dans le texte "Le tourniquet des regards" en conclusion de son ouvrage "L’épreuve du réel à l’écran". -> Texte ci-joint

Citations

Marie-Claude Treilhou

“Le réel n'est rien d'autre qu'un chaos indéchiffrable s'il n'est pas interprété, découpé, mis en scène d'un point de vue particulier : c'est ce travail, qui passe souvent par une sorte de renversement, de révolution culturelle, que nous nous appliquerons à expérimenter.

A l'opposé de toutes les idées reçues, le documentaire ne saurait en aucun cas être une copie du réel : il est un découpage subjectif du réel ; et l'objectivité, souvent sacralisée, n'est qu'une fallacieuse vanité.“

Jean Louis Comolli

“Faire des films, c’est aussi penser le cinéma, et comprendre le cinéma passe par les films que l’on fait et ceux que l’on voit. Avec les mini caméras, aujourd’hui, avec la vidéo numérique, ultralégère, avec les développement de la prise de son, la référence au « cinéma direct » est à ce point devenue évidente et même « naturelle » qu’il y aurait à se soucier, plutôt, d’éloigner le cinéma de terrain, des manières de faire de l’audiovisuel tel qu’il triomphe dans les médias. Aller sur le terrain, oui, mais surtout y rester assez longtemps pour que ce terrain nous change, change l’idée que l’on en pouvait avoir avant d’en partager l’expérience, c’est-à-dire avant qu’il ne soit lui-même changé par le fait d’accueillir une équipe de cinéma avec ses machines.

La prise de vue qui se pratique à grande échelle pour les magazines filmés, les reportages, les journaux télévisés est peut-être « légère », elle est surtout pressée. Ce que l’on voit aujourd’hui sur les écrans publics est fait de copeaux, de pelures du monde réel. Le spectacle ne souffre pas l’attente, elle lui est insupportable. The Show must go on.“

Yann Kilborne

“Il existe d’abord un art, le cinéma, qui mêle réalité et imaginaire, et rend caduque et inefficiente la distinction entre documentaire et fiction. Le « documentariste » serait d’abord « cinéaste », créateur de cinéma au lieu de fabricant de documentaires, et ses films relèveraient du champ artistique, et non du champ journalistique. C’est ainsi que peut se comprendre le propos d’Agnès Varda dans son film Murs-Murs, qui évoque avec poésie le mouvement incessant qu’elle provoque entre réalité et imaginaire : « je voudrais traquer la réalité jusqu’à ce qu’elle devienne imaginaire, reprendre l’imaginaire et me servir de la réalité, faire de la réalité, revenir à l’imaginaire. » (Murs-murs, Real. Agnès Varda, 1980)…

Textes complémentaires

• Le documentaire, vecteur de décryptage, source d'émerveillement - Par Serge Schick, directeur délégué à l'Enseignement, la Recherche et la Formation de l’Ina

• Le documentaire télévisé : les enjeux d'une définition controversée - Par Sophie Barreau-Brouste, sociologue, spécialiste de la culture et des médias

• Le financement d’un genre en mal de définition - Par Gérald Collas, producteur, Département des productions audiovisuelles de l’Ina

• Le documentaire cherche sa voie dans un paysage télévisuel mutant - Par Isabelle Repiton, journaliste

• Le documentaire à la télévision : publics et audiences - Par Jean-Pierre Panzani, directeur Marketing et Développement du Département télévision de Médiamétrie

• L’art déformé ou l’art des formats ? De la tension entre documentaire et format - Par Guillaume Soulez, Professeur, Ircav, Université Sorbonne-Nouvelle-Paris 3

• Auteurs de documentaires : attention, fragile ! - Par Isabelle Repiton, journaliste

• Le documentaire de création est-il soluble dans le marché ? - Par Frédéric Goldbronn, réalisateur

• Lussas, un lieu où le réel a du talent - Entretien avec Jean-Marie Barbe, auteur-réalisateur, délégué général des États généraux du film documentaire de Lussas

• Sunny Side : les routes du Doc - Entretien avec Yves Jeanneau, commissaire général du Sunny Side of the Doc>

• Peut-on faire de l’Histoire un (docu)drame ? - Par François Niney, enseignant à la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son), membre de l’Ircav (Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel)

• Preuve et vérité: la justice saisie par le documentaire - Par Ana Vinuela, maître de conférences à l’université Paris Diderot-Paris 7, directrice des études à Ina Sup, Ina

• Le webdocumentaire, entre approximation et expérimentation - Par Bruno Masi, journaliste, réalisateur, responsable pédagogique à Ina Expert

• Le documentaire radio en quête d’identité - Par Christophe Deleu, maître de conférences à l’Université de Strasbourg, producteur à France Culture

• Auteurs de documentaires : attention, fragile ! - Par Isabelle Repiton, journaliste

Vidéos complémentaires

• Le documentaire et ses outils à travers les âges, en 7 leçons
Séries de 9 films proposés par l'Université de Provence et diffusés par Canal U

1A - Catherine GOUPIL - Le documentariste et ses outils à travers les âges

(52 mn - 2003) Sommaire :
La préhistoire du cinéma - Les frères Lumière et Charles Pathé - Robert Flaherty - John Grierson - Dziga Vertov - L'école anglaise - Henri Stork et Joris Ivens - La seconde guerre mondiale -
La musique et le commentaire - Jean Rouch et le son direct - Michel Brault et le son synchrone - La vidéo d'intervention - Beauviala l'inventeur - L'écriture cinématographique en vidéo -
Le documentaire et la télévision - Filmer seul(e) - Toujours le cinéma - L'autobiographie.

1B - Gilles DELAVAUD - L'invention de la mise en scène documentaire

(40 mn - 1994) - Sommaire :
Nanouk ou l'invention du documentaire - La mise en scène de la réalité - L'espace et l'écran - La coupe et le rythme - L'insert et l'instant - L'homme et le monde

2 - Jean-Luc LIOULT - Tentatives de définitions du film documentaire

(24 mn - 2010) - Sommaire :
Une définition complexe - "L'interprétation créative de la réalité" - Approche générique - L'approche généalogique - L'approche téléologique - L'approche axiologique - L'approche empirique - L'approche anthropologique - L'approche sociologique - Tentative de définition - Fiction / Non Fiction - Existe-t-il des images adéquates du réel ? - La fonction politique du documentaire - De la valeur des images du réel

3 - Jean-Luc LIOULT - Théorie du film documentaire

(41 mn - 2010) - Sommaire :
Modalité référentielle - Les modalités de la représentation du réel - Les fonctions de la Mimésis - Le cinéma comme feintise ludique partagée - Le documentaire comme assertion sérieuse consentie -
Les modalités du pacte de lecture - Le régime spectatoriel du documentaire - Comment les images documentaires rendent-elles compte du monde ? - Problèmes de vocabulaire -
Les deux ordres de la réalité : Concret et Symbolique - de l'objectivité à l'intersubjectivité ? - Une vérité intersubjective ? - Le documentaire vise les deux ordres de réel -
Le consensus documentaire : la validité intersubjective.

4A - François NINEY - La mise en scène documentaire

(38 mn - 2010) - Sommaire :
L'image : indice, icône et symbole - La prise de vue documentaire - Le montage - Les différentes approches documentaires - Le documentaire doit-il rendre compte du réel ?
- "L'illusion référentielle" - Modalisations de situation et d'énonciation - Le discours documentaire - Le documentaire doit-il interpréter le réel ? - L’échange des points de vue : Filmeur-Filmé-Spectateur
- Les figures documentaires

4B - François NINEY - Débat sur la mise en scène documentaire

(48 mn - 2010) - Sommaire :
"Le documentaire et ses faux-semblants" - Il n'y a pas de documentaire sans mise en scène ! - Le film n'est pas la réalité ! - Filmer, c'est faire des choix de mise en scène! - Un film c'est le point de vue d'un auteur ! - L'utilisation des images d'archives dans le documentaire - La distinction Documentaire / Fiction

5 - Edouard MILLS-AFFIF - Le Documentaire et les images d'archives

(32 mn - 2010) - Sommaire :
Au delà de l'image preuve et de l'archive ornementale - L'archive comme moteur du récit - De l'Histoire illustrée ou de la propagande ? - Les contraintes du montage d'archive - L'usage des images d'archives à la télévision - L'image d'archive et la micro histoire - L'archive comme matériau plastique

6 - Jean-Luc LIOULT - Les différents mode du documentaire

(44 mn - 2011) - Sommaire :
Introduction - Le mode observation - Le mode exposé - Le mode poétique - Le mode réflexif - Le mode participatif - Le mode performatif - Conclusion : Les modes combinatoires

7 - Denis GHEERBRANT - Les stratégies de réalisation documentaire

(34 mn - 2011) - Sommaire :
Un cinéma dans la vie - Se confronter à l'imaginaire du monde - L'expérience de la parole - La place du cinéaste - Filmer seul - Le rapport Filmeur Filmé - La mise en scène de la parole - Le film s'écrit au tournage - Le scénario documentaire - Le montage documentaire - L'artiste cinéaste

• Jean-Louis BERDOT - Les réalités du cinéma documentaire

15 mn - 2012 - Université Paris Diderot
Parce qu'il puise ses images dans le réel, le documentaire se devrait d'être "vrai". Son histoire témoigne au contraire de multiples arrangements avec la réalité. C'est la nature de cette interface entre cinéma et réel que nous allons explorer, témoignant ainsi, pour paraphraser Jean-Luc Godard, que le cinéma documentaire n'est pas la représentation de la réalité, mais la réalité de la représentation.

• Patrick LEBOUTTE - Le geste documentaire : une expérience artistique

1h 46 mn - 2017


Sites complémentaires

• Addoc - Association des cinéastes documentaristes

• Addoc - Publications - Une dizaine d'ouvrages spécifiques écrits par des collectifs d'auteurs

• Archives Jean Painlevé - Jean Painlevé (1902/1989) est considéré comme l'un des pères fondateurs du cinéma scientifique.

• Ardèche image, portail de l'association basée à Lussas :

Maison du doc ;
Etats généraux du film documentaire, Festival annuel en août à Lussas
L'école documentaire
Africadoc
Tënk, plateforme de diffusion de documentaires en ligne.

• Ateliers Varan - Ateliers de formation au cinéma documentaire.

• Bretagne et diversité - Festival de Douarnenez, mais aussi des centaines de films en ligne, documentaires emblématiques de la diversité culturelle dans le monde.

• Cinéma du réel - Organisé tous les ans par la BPI du Centre Pompidou, le festival "Cinéma du réel" est un grand rendez-vous international du cinéma documentaire.

• Comité du film ethnographique

• Docfilmdepot - Plateforme destinée aux professionnels du film documentaire

• Docnet Films Éditions

• Documentaire sur grand écran

• E-dossier : Le documentaire, un genre multiforme - Un ensemble de contributions proposé par l'INA - pdf 254p, nov 2013

• Film-documentaire - Portail du film documentaire.

• Histoire du cinéma documentaire - Docuweb, sur le site de UPOPI

• Le blog documentaire - Site d'informations et d'analyses - Espace collaboratif.

• Le mois du film documentaire - organisé par “Images en Bibliothèques“

• Le répertoire de films documentaires francophones - sur le site Film-documentaire.

• Liens sur le cinéma - La page spécifique de ce site.

• RED - Réseau d'échange et d'expérimentation pour la diffusion du cinéma documentaire

• Vidéadoc - Centre de ressources sur la création cinématographique, audiovisuelle et multimédia - Aides à la création - Écritures documentaires - Formations et Métiers









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