BERNAS Steven, La photographie et le sensible - Les enjeux du sensible dans la représentation, L'Harmattan, 2009.

Résumé
Dans les processus de création gisent les enjeux théoriques de la recherche plurielle en image.
Quelles sont les formes modernes de la croyance en l'image et de quelle manière le cinéma, la photographie, l'art-vidéo, travaillent-ils sur les frontières de l'expérimentation et des mutations théoriques de l'image ? Quels sont les registres de fluctuation, d'intervalle, de crise de la subjectivité dont sont victimes nos regards sur les mutations actuelles de l'image ? La chair à l'image est alors un enjeu qui concerne notre lecture des changements de point de vue sur le corps du sujet et le corps de l'image.
La photographie est une empreinte, une incarnation, une icône. Elle joue le rôle de miroir de la société et révèle une expérience de la subjectivité. Selon Walter Benjamin, la photographie est une expérimentation du sensible. Elle est affaire de sensation, de sensibilité. En enfermant l'image dans le discours, notre culture a enfermé le sensible, le perçu et le senti dans un refus de la perception immédiate.
Sentir est un acte tangible qui révèle notre pouvoir d'exister, de vibrer avec la communauté des hommes, d'accepter nos émotions. Des artistes, des critiques ont délibérément artialisé la violence, tant pornographique que criminelle. Pourquoi l'obscène et la violence ont-ils envahi nos écrans sensibles ? Constatant l'actuelle instrumentalisation du sensible cet ouvrage interroge le déploiement agressif du pornographique.


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